jeudi 19 août 2010

L'expression du Doute


La langue française exprime le doute avec certaines formules énoncées le plus souvent avec la négation. Voici celles qui ont un plus grand usage :


Je doute que
Il est douteux
Il n’y a pas de doute
Il ne fait pas de doute
Il n’est pas douteux
Nul doute que
Point de doute que
Il est hors de doute
Il est sans doute
Sans doute
Nul doute

Ces formules introduisent le plus souvent des propositions substantives qui se rattachent à la proposition principale par la Conjonction “ que ”.
Généralement, le mode utilisé dans la subordonnée est le subjonctif, mode qui exprime l’éventualité, car l’action n’est pas envisagée que dans la pensée, elle n’est pas placée sur le plan de la réalité. Bref, le locuteur ne s’engage sur la réalité du fait :



Ex.: Il est douteux qu’il pleuve.
Je doute qu’il soit innocent.
Ces formules peuvent apparaître rarement suivies d’un indicatif.


Ex.: Je doute qu’il vous laisserait jouer contre votre propre monnaie.
Pour la première fois le monde incroyant commence à douter que l’église tiendra.

Ces exemples sont dus sans doute au besoin d’exprimer le futur.
Quand les expressions marquant le doute sont accompagnées d’une négation ou se trouvent soit dans une phrase interrogative soit dans une proposition de condition, l’indicatif devient logique:
Il n’est pas douteux que les calculs de l’empereur ont été modifiés par
cet événement.
Nul doute qu’elle se s'est réveillée lucide.
Il ne doutait pas qu’il y serait accepté.
Douterais-tu que cette main que tu peux toucher a tué Cragnasse ?

Cependant, malgré la logique, le subjonctif reste fréquent dans ces cas (on le trouve même après “ il est hors de doute ”), la présence des mots doute,douteux, etc. restant dans l’esprit :

Il n’est pas douteux que la règle ne doive s’y étendre.
Nul doute que Monsieur Dupont ne soit un mage.
Il n’y a pas de doute que la famille ait joué sa partie dans les combats pour la France.
En Normandie, il est hors de doute que les malheureux ne soient toujours présumés coupables.

A ces formules, on peut joindre des supports exprimant une probabilité, une constatation, une certitude ou une vraisemblance quand ils sont accompagnés d’une négation.
Ces supports sont les suivants : 

Il n’est pas sûr(e) que...
Il n’est pas certain que...
Il n’est pas probable que...
Je ne suis pas sûr(e) que...
Je ne pense pas que...
Cela m’étonnerait beaucoup que...
Ce n’est pas sûr que...

Exemples:
Il n’est pas sûr qu’il reparte ce soir.
Je ne pense pas que nous nous soyons trompés ...
Ces supports expriment aussi le doute.

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